Ignorer la navigation

Groupe 2 : Les chanoines, des seigneurs ecclesiastiques

Analyser des documents

Document 1.

ORGANISATION DU CHAPITRE CANONIAL.(chapitre de chanoines).
Trois grands personnages dirigent la ville de Brioude.
« Le chapitre ainsi constitué est très hiérarchisé : il est dirigé par un abbé, d'abord nommé par le roi, plus tard élu par les chanoines, et qui peut être simple laic, mais aussi évêque ou archevêque.
Le Prévôt aide l'abbé à gouverner la communauté. D'abord nommé par l'abbé, et plus tard élu par les chanoines, il n'est pas forcément prêtre. Il a pour résidence l'Hôtel de la Prévôté, qui a été conservé et dont on peut voir la façade restaurée dans la rue du Chapitre, au nord de l'église Saint Julien.
Le Doyen est chargé de présider les cérémonies au chœur de l'église. Lui non plus n'est pas toujours prêtre, mais comme il gère le spirituel, il doit avoir des connaissances théologiques (dans le domaine religieux). Des rivalités opposeront parfois Doyen et Prévôt, et parfois, les deux charges seront occupées par la même personne.(…) Sa résidence,  dans le castrum à l'origine, est encore visible de nos jours.

Dans l'ordre hiérarchique, après l'abbé, le prévôt et le doyen, viennent les chanoines.
Ce sont pour la plupart des fils cadets de grandes familles nobles. En effet, des prébendes (revenu sous différentes formes) étaient garanties aux chanoines, sous la forme de revenus provenant essentiellement de l'exploitation de terres concédées au chapitre par de généreux donateurs. En outre, les chanoines avaient droit au logement, au réfectoire, à une partie de leur habillement. A l'origine, chacun avait sa maison, avec cour et jardin, à proximité immédiate de la basilique.
Le rôle du chanoine est de servir Dieu selon la règle canoniale qui impose de chanter les offices de matines à complies, à l’appel des cloches de l’église. (…) En dehors des heures canoniales, les chanoines avaient toute liberté pour occuper leurs moments de loisirs. Certains s’adonnaient aux distractions que leur autorisaient les immenses propriétés du chapitre, forêts et rivières où abondaient le gibier et les poissons, le saumon en particulier, que les «manants» de Brioude n’avaient pas le droit de chasser ou de pêcher.
Extrait de « Brioude », R.Gervais, Editions Robert, 1987.

Document 2. Plan de la ville.

Document 3. Le rôle social de l'Eglise

L'Eglise assure l'éducation.
Plusieurs dizaines de chanoines font le service du culte. Ces clercs de haut rang sont seigneurs de Brioude et de toutes ses possessions, en Auvergne et au-delà. Ils entretiennent une école pour former les jeunes « choriers » sous la direction du chanoine « capiscol » qui maintient les savoirs traditionnels – ils sont même encore frottés de grec.

La fondation d'hôpitaux.
« Les chanoines encouragent la fondation de monastères en Brivadois. Les plus exigeants, comme Odilon de Mercoeur ou Robert de Turlande, deviennent moines ou ermites, sans pour autant se brouiller avec l'abbaye. C'est à ce Saint Robert que sera voué l'hôpital que le chapitre établit à Brioude pour le service des voyageurs pauvres et malades en 1075. »(…)
« Cependant, la prospérité générale permet d'installer en 1286, au Sud des remparts, un couvent de religieux franciscains mendiants, les Cordeliers, dépendants de la charité des quelques milliers (?) de brivadois. Les Hospitaliers de Saint-Jean s'installent en ville et y tiennent un hôpital. »
« Brioude et la basilique Saint Julien », A.Courtillé, Martin de Framond, Jacques Porte. Editions Créer, 2004.

Qui détient le pouvoir à Brioude et quel est leur mode de vie ?

1) Qui sont les trois personnages qui dirigent Brioude ? (précise leur origine, leur rôle, leur résidence)

2) Décris le mode de vie des chanoines (rôle religieux, revenus, loisirs).

3) D'où le chapitre canonial tient-il sa richesse et ses revenus ?

4) Montre le rôle culturel et social du chapitre canonial en citant des exemples précis.

5) Quels sont les autres pouvoirs qui pourraient concurrencer le chapitre canonial ?